· La clé du choix du partenaire
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Date de création : 27.04.2010
Dernière mise à jour :
27.04.2010
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Des chercheurs de l'Université de Montréal ont découvert un commutateur moléculaire qui s'active en réponse à un signal émis par un partenaire potentiel et déclenche le processus de reproduction.
La levure a permis aux chercheurs de montrer comment une cellule peut prendre une décision importante. « Pour prendre la décision de conjuguer [mode de reproduction des organismes asexués], les cellules doivent savoir qu'il y a un partenaire à proximité, puis prendre rapidement la décision de se préparer à la fusion », précise Mohan Malleshaiah, premier auteur de cette étude. « La décision de s'accoupler n'est pas seulement rapide, elle est aussi précise et entraîne la sélection du meilleur partenaire disponible, même si plusieurs partenaires potentiels se font concurrence à proximité, ajoute Mohan Malleshaiah.
Concrètement, la levure perçoit les phéromones émises par d’autres cellules et les convertit en signal cellulaire. « Lorsque la signalisation des phéromones augmente, deux enzymes dans la cellule entrent en concurrence, l'une ajoutant et l'autre supprimant une modification chimique sur une protéine du nom de Ste5 », poursuit le professeur Michnick, qui fait remarquer que lorsque le seuil critique de signalisation des phéromones est atteint, l'une des enzymes finit par avoir le dessus sur la capacité de l'autre à modifier Ste5, déclenchant une brusque cascade de messages chimiques qui sont transmis à la cellule pour lui indiquer que le moment est venu de s'accoupler.
Grâce à cette étude, les chercheurs ont levé le voile sur la manière dont les cellules prennent des décisions essentielles à leur avenir. «Dans un avenir rapproché, nous pourrons peut-être faire d'autres découvertes sur ces mécanismes de commutation et comprendre comment les êtres humains naissent de ce processus complexe, de la décision des cellules de devenir des tissus différents pendant le développement. Peut-être pourrons-nous aussi expliquer comment ces mécanismes décisionnels peuvent déboucher sur des maladies », précise le professeur Michnick.
J.I.
Sciencesetavenir.fr