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Date de création : 27.04.2010
Dernière mise à jour : 27.04.2010
2 articles


La clé du choix du partenaire

Publié le 27/04/2010 à 12:27 par magazine-des-sciences
La clé du choix du partenaire

Des chercheurs de l'Université de Montréal ont découvert un commutateur moléculaire qui s'active en réponse à un signal émis par un partenaire potentiel et déclenche le processus de reproduction.


  Les scientifiques canadiens auteurs de l’étude publiée dans la revue Natureon travaillé sur un organisme cellulaire très simple, à savoir la levure que l'on utilise pour la fabrication du pain. « Bien que la levure soit radicalement différente de l'être humain, nous avons beaucoup de points communs avec elle au niveau moléculaire et cellulaire », précise le professeur Stephen Michnick, biochimiste. « Les mêmes molécules qui génèrent cette décision de commutation dans la levure se retrouvent sous des formes comparables dans les cellules humaines. Des décisions de commutation comparables à celles prises par la levure sont prises par les cellules souches pendant le développement embryonnaire et deviennent dysfonctionnelles en cas de cancer.»

La levure a permis aux chercheurs de montrer comment une cellule peut prendre une décision importante. « Pour prendre la décision de conjuguer [mode de reproduction des organismes asexués], les cellules doivent savoir qu'il y a un partenaire à proximité, puis prendre rapidement la décision de se préparer à la fusion », précise Mohan Malleshaiah, premier auteur de cette étude. « La décision de s'accoupler n'est pas seulement rapide, elle est aussi précise et entraîne la sélection du meilleur partenaire disponible, même si plusieurs partenaires potentiels se font concurrence à proximité, ajoute Mohan Malleshaiah.


Concrètement, la levure perçoit les phéromones émises par d’autres cellules et les convertit en signal cellulaire. « Lorsque la signalisation des phéromones augmente, deux enzymes dans la cellule entrent en concurrence, l'une ajoutant et l'autre supprimant une modification chimique sur une protéine du nom de Ste5 », poursuit le professeur Michnick, qui fait remarquer que lorsque le seuil critique de signalisation des phéromones est atteint, l'une des enzymes finit par avoir le dessus sur la capacité de l'autre à modifier Ste5, déclenchant une brusque cascade de messages chimiques qui sont transmis à la cellule pour lui indiquer que le moment est venu de s'accoupler.


Grâce à cette étude, les chercheurs ont levé le voile sur la manière dont les cellules prennent des décisions essentielles à leur avenir. «Dans un avenir rapproché, nous pourrons peut-être faire d'autres découvertes sur ces mécanismes de commutation et comprendre comment les êtres humains naissent de ce processus complexe, de la décision des cellules de devenir des tissus différents pendant le développement. Peut-être pourrons-nous aussi expliquer comment ces mécanismes décisionnels peuvent déboucher sur des maladies », précise le professeur Michnick.

J.I.
Sciencesetavenir.fr



Journée Mondiale Contre le Paludisme

Publié le 27/04/2010 à 11:59 par magazine-des-sciences


Cette troisième Journée, organisée le 25 avril, rassemble organismes de recherche publics, acteurs du secteur privé et organisations de la société civile autour de la lutte contre ce fléau.

Campagne de prévention en Malaisie. Achmad Ibrahim/AP/SIPA  
Campagne de prévention en Malaisie.

Le paludisme, maladie parasitaire la plus répandue au monde, tue entre 1 et 3 millions de personnes par an, dont 90% en Afrique. Il se manifeste par de la fièvre, des maux de tête et des vomissements. Il est dû à un parasite, le Plasmodium, transmis à l’homme par des moustiques femelles du genre Anophèles.


Cette année marque un tournant décisif dans la lutte contre la maladie. Il reste moins de 300 jours à la communauté internationale pour réaliser les objectifs 2010 de lutte contre le paludisme, visant à fournir de manière performante et abordable des moyens de protection et des traitements antipaludiques à toutes les personnes à risque.


Les médecins doivent affronter de nombreux obstacle lorsqu’ils tentent d’affronter le paludisme. La grande diversité génétique et biologique des moustiques vecteurs et des parasites transmis retarde considérablement la mise au point d’un vaccin. De plus l’émergence de phénomènes de résistance aux insecticides chez les insectes et aux médicaments chez les parasites, rend plus complexe le traitement des malades. Malgré tout, il y a quand même des bonnes nouvelles. La nouvelle carte de répartition du paludisme datant de 2009 montre que si 2,37 milliards de personnes dans le monde courent le risque de contracter le paludisme près d'un milliard d'entre elles vivent dans des régions où ce danger est très faible.


La situation actuelle du paludisme en Afrique progresse également, certains pays sont déjà en passe d'éradiquer cette maladie, tandis que d’autres continuent de fournir des efforts concertés pour réaliser les objectifs de couverture pour 2010 et pour réduire de moitié les décès dus au paludisme. Ainsi, entre 2004 et 2009, le financement externe de la lutte contre le paludisme s’est décuplé, pour atteindre presque 1,8 milliards de dollars en 2009. La production mondiale de moustiquaires imprégnées a quant à elle été multipliée par cinq, pour atteindre 150 millions, et la distribution du traitement est plus de 30 fois supérieure aux chiffres initiaux.


De nombreux pays mettent en œuvre des efforts à grande échelle pour augmenter encore l’accessibilité des interventions de lutte contre le paludisme d’ici la fin de l’année. Ainsi, le Nigeria compte distribuer 60 millions de moustiquaires d’ici fin 2010, et la Tanzanie teste actuellement une initiative innovante à la fois publique et privée afin de remédier aux ruptures de stocks des marchandises antipaludiques.


Cette troisième Journée Mondiale de lutte contre  le paludisme sera l’occasion de donner un dernier coup d’accélérateur avant la fin de l’année et l’évaluation des objectifs. Elle est organisée par le RBM, pour "roll back malaria". Créé en 1998 à l'initiative notamment de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), le RBM réunit des gouvernements, des ONG et le secteur privé.

J.I.
Sciencesetavenir.fr